On associe souvent fausses factures aux scandales de fraudes à grande échelle qui font la une des journaux.
Pourtant, même dans des petites structures, ces fraudes sont courantes et traquées sans relâche par l’administration fiscale. Peut-être connaissez-vous même des entreprises dans votre secteur qui se sont laissées aller à en faire.
Il est souvent difficile lorsqu’on lance son activité d’être à jour concernant toutes les modalités et les conditions à respecter pour éditer une facture. Il est essentiel que le professionnel se forme en amont et soit au courant des nouveautés concernant la facturation.
Des formations et un accompagnement est possible pour aider les entreprises à se conformer à la législation et assurer une production de factures dans les règles.
Les fausses factures font partie des infractions fiscales sévèrement punies par la loi et peuvent donner lieu à des amendes importantes.
Petit tour d’horizon de ce qu’est une fausse facture et des sanctions prévues par la loi.
Avant de savoir ce qu’est une fausse facture, demandons-nous ce qu’est une “vraie facture”
Une facture est un document régi par plusieurs réglementations :
Toute transaction (livraison ou prestations de services) réalisée entre deux professionnels doit donner lieu à une émission de facture. Il est impossible d’assurer une vente sans émettre une facture, ce document légal permet d’apporter une preuve ainsi qu’une sécurité pour les deux parties.
Lors d’une vente avec un particulier, les règles sont différentes. La facture est obligatoire uniquement si la vente dépasse les 25 € TTC ou lors de ventes à distance.
En termes de fausses factures, certains ne manquent pas d'originalité : fraude au président, au fournisseur, au virement, à la TVA, etc.
On trouve deux types de factures dans la catégorie des fausses factures : la facture de complaisance et la facture fictive.
La facture de complaisance concerne des prestations de services ou une livraison de marchandises qui a bien eu lieu. Mais certaines informations sont fausses.
Dans le cadre d’une livraison, les fraudeurs peuvent par exemple changer la quantité de marchandises ou modifier la personne qui a effectué (ou reçu) la prestation.
Ce cas de fraude se retrouve notamment lorsque les fraudeurs veulent rendre déductible une opération qui ne l’est pas. Ou tout simplement, veulent camoufler du travail dissimulé.
La facture fictive quant à elle est une facture qui n’a aucun fondement dans la réalité. La prestation ou la livraison n’a jamais été effectuée. L’argent est directement récupéré par l’émetteur de la facture sans aucune contrepartie de sa part.
Ces factures visent à alimenter une caisse noire ou atterrissent directement dans les poches du dirigeant.
Ces deux cas sont les plus répandus en terme de fausses factures. Les fraudeurs peuvent facilement falsifier les documents mais l’administration fiscale durcit de plus en plus les contrôles et les sanctions en cas de fraude.
Pour s’assurer de la conformité d’une facture, n’hésitez pas à vous rendre sur notre page spécifique pour tout savoir.
Lorsque l’on regarde les pénalités fiscales, les poursuites et les condamnations que risquent les contribuables qui s’essayent à l’émission de fausses factures. On est en droit de se demander quels sont les bénéfices qu’ils espèrent en tirer.
Les fausses factures posent un grave problème à l’administration fiscale car elles permettent de frauder sur plusieurs niveaux.
Tout d’abord pour l’émetteur (dirigeant de l’entreprise), elles vont être un moyen de percevoir de l’argent qu’ils n’ont pas gagné. Mais aussi de dissimuler l’implication de certaines personnes dans la prestation, par exemple en changeant le nom du client ou du prestataire.
Pour le débiteur, une fausse facture peut être un moyen de récupérer de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) qui lui a été facturée alors même qu’elle ne l’a pas payé. Elle permet aussi de diminuer le bénéfice imposable qui sert à calculer l’impôt sur les sociétés qu’il devra régler. Les montants des fausses factures en seront déduits.
Enfin, des fausses factures peuvent aussi contribuer à la création d’une caisse noire d’argent non comptabilisé.
On appelle caisse noire une réserve d’argent illicite servant la plupart du temps à financer des actions illicites comme du travail non-déclaré, des pots-de-vin, etc.
Pour constituer cette réserve, une entreprise va facturer une autre un certain montant. Ensuite, elle lui reverse cette somme ou une partie par le biais d’une société écran. L’objectif est de faire disparaître l’argent du système.
Ainsi, la société A va demander à la société B (“client” de la société A) de la facturer à hauteur de 30 000 euros.
La société B (“client” de la société A) émet la facture, qui est réglée par la société A en virement. Mais ne va garder que 10 000€ (au titre de paiement en échange de la fausse facture).
La société A crée alors une société écran, la société C.
La société C (client 2 de la société A) facture 20 000 à la société B. Cette société la paye par virement, et ces 20 000 euros sont ensuite récupérés par les dirigeants de la société A.
La société C (client 2 de la société A) ne sert que quelques mois puis est déclarée en faillite et ne subit donc jamais un contrôle fiscal qui ferait apparaître la fraude.
Ces 20 000€ sont donc sortis du système et peuvent être utilisés sans que le fisc ne puisse vérifier dans quel but.
Une entreprise peut également faire une fausse facture afin d’obtenir un crédit de sa banque. C’est le cas des fausses factures de travaux par exemple. Les artisans font facturer des prestations inexistantes ou augmenter le prix des travaux. Dans le but de disposer des fonds des banques.
Dans le cadre de la lutte contre la fraude, le fisc peut effectuer un contrôle fiscal au sein d’une entreprise.
Durant ce contrôle, des agents de l’administration fiscale vont demander un certain nombre de documents afin de repérer d’éventuels comportements frauduleux, indicateurs d’une escroquerie fiscale.
Si vous êtes l’objet d’un contrôle et que lors de l’enquête fiscale, une fraude éventuelle est détectée. Vous n’allez pas immédiatement être accusé(e) de fraude fiscale. Vous allez d’abord bénéficier du droit à l’erreur.
Personne n’est parfait, et les enquêteurs de l’administration savent bien qu’il est possible de commettre une erreur dans sa facturation. Ils vont donc chercher à déterminer s' il s’agissait d’une erreur involontaire ou d’une affaire de fraude. Pour cela ils vont se baser sur le montant de la fraude, la répétition éventuelle de l’erreur, le degré d’expérience de la personne ayant commis l’erreur, etc.
Si l’enquête sur la fraude détermine que l’erreur est involontaire, les sanctions administratives seront moins lourdes.
L’article 1737 du Code Général des Impôts dispose que chaque omission ou inexactitude d’une mention obligatoire sur la facture est sanctionnée par une amende fiscale de 15€. En cas de multiples omissions, l’amende ne pourra pas excéder 25% du montant total de la facture.
En cas de fausse facture, le Code pénal et le Code général des impôts prévoient des sanctions fiscales, détaillées au paragraphe 2 du I de l’article 1737 du CGI.
En revanche, si l’investigation établit une fraude manifeste aux obligations fiscales de l’entreprise, les sanctions sont beaucoup plus dures.
Sans surprise, la Direction Générale des Finances prend les délits de fraude très au sérieux. Les amendes en cas de fraude caractérisée peuvent aller jusqu’à 50% du montant de la facture.
Et en cas d’arnaque importante, le fraudeur peut aussi se voir inculper pour faux et usage de faux qui est un délit et relève du droit pénal.
Dans ce cas, il risque 45 000€ d’amende et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu'à 3 ans. À cela peuvent s’ajouter le paiement de dommages et intérêts si un juge les pense nécessaires.
L’exactitude des factures est donc un sujet vital en entreprise.
Pour être sûr que vos factures sont en règle, vérifiez qu’elles comportent toutes les mentions obligatoires nécessaires. D’autant plus que les modalités obligatoires évoluent avec le temps, il est donc essentiel de constamment se tenir informé.
Si vous soupçonnez une entreprise d’être frauduleuses, des sites peuvent vous fournir des informations pour vérifier l’identité de vos futurs clients :
Pour prouver qu’une facture est falsifiée, vous devez vous munir de tous les supports de ventes :
Vérifiez également toutes les informations relatives au contenu de la commande mais aussi de l’identité de la personne et de l’entreprise :
Il est globalement nécessaire de récupérer le maximum d’informations et de documents qui pourraient appuyer votre demande et affirmer que l’entreprise fraude. Plus votre dossier est complet, plus vite l’entreprise en question sera condamnée.
Pour se protéger des fraudes, passez à la facture en ligne. En plus, vous gagnerez un temps précieux et vous protégez votre entreprise contre les fraudes à la TVA, aux faux virements, etc.
Vous réduisez le nombre d’étapes et d’interactions humaines, de ce fait, vous vous protégez des risques de fraudes.
Et avec le virement sans IBAN, vous gagnerez deux fois plus de temps et vous évitez les risques d’erreurs.
D’autant plus que la loi sur l’obligation de dématérialiser sa facturation prend effet à partir de 2024, il faut l’anticiper et préparer sa transition. Chez Soan, nous vous accompagnons au quotidien pour optimiser votre facturation et vous permettre de facturer vos clients dans la légalité.
L’avantage non négligeable de Soan pour votre entreprise réside dans le fait que nos factures sont conformes factur-X, le nouveau format standard de facturation.
Utilisez un outil de facturation en ligne comme Soan qui ajoute automatiquement les mentions nécessaires et s’assure que toutes vos factures sont en règle.
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