L’affacturage fait partie des solutions de financement qu’utilisent les grandes entreprises ou groupes pour soutenir les besoins de liquidités de leur activité. C’est une pratique qui est d’ailleurs employée par près de 43 000 entreprises en France. Mais alors qu’est-ce que l’affacturage, comment cela se met en place dans la gestion de trésorerie d’une entreprise ? Et surtout, quels sont les avantages et inconvénients de cette méthode ? Soan vous répond !
Communément, on définit l’affacturage (Factoring en anglais) comme une solution de financement. Cette solution est en plein développement en ce moment. Elle permet aux entreprises de générer de la trésorerie en profitant d’un paiement anticipé du montant des créances clients, cela grâce à l’intervention d’un organisme financier (Factor). Pour mettre en place ce service d’affacturage, l’entreprise signe un contrat avec le Factor.
Celui-ci prend alors la main sur les factures clients de l’entreprise jusqu’au recouvrement des créances, si besoin avec des relances. En contrepartie de cette cession de créances commerciales, la société d’affacturage prévoit une retenue de garantie sur les factures gérées, sous forme de pourcentage, ainsi qu’une commission d’affacturage.
Cette pratique est relativement usuelle en France, elle est d’ailleurs bien encadrée par le Code civil ainsi que le Code monétaire et financier.
L’affacturage ne peut être mis en place qu’entre professionnels (BtoB) et non auprès de clients particuliers (BtoC). Elle peut néanmoins concerner tous les secteurs d’activité et tous types d’entreprises, des TPE et PME aux ETI en passant même par les grands comptes. Cependant, le montant minimum d’une facture pour qu’elle puisse être éligible à de l’affacturage est de 8 euros. Cela est fait pour que les Factor puissent se prémunir d’un montant aussi petit qui coûte trop cher en gestion.
Selon les cas, les auto-entrepreneurs, indépendants, créateurs de petites entreprises ou professionnels libéraux peuvent également souscrire à des contrats d’affacturage.
Pour mieux comprendre comment fonctionne cette pratique, voici la marche à suivre pour une entreprise qui décide d’avoir recours à l’affacturage :
1 : L’entreprise livre le produit ou termine la prestation pour le client ;
2 : La création de la facture se fait en fonction des prix et modalités convenues avec le client ;
3 : L’entreprise doit ensuite céder la créance de son client au Factor, sous la forme d’un contrat ;
4 : Le Factor paie à l’entreprise la créance client dans des délais très brefs (24 à 48 h) ;
5 : A l’échéance de la facture, le Factor va pouvoir encaisser le débiteur.
Grâce à la pratique de l’affacturage, une entreprise peut rapidement profiter de sa trésorerie une fois le produit ou le service délivré au client. Un financement rapide qui peut permettre de se passer de crédits bancaires classiques, ou du moins de pallier certains besoins.
Là où le délai légal de règlement pour les factures entre professionnels est fixé à 60 jours après émission. L’affacturage permet un apport immédiat et évite ce décalage de paiement parfois inconfortable pour les entreprises.
Lorsqu’une entreprise est en plein développement et que son activité ne demande qu’à s’accroître, il est primordial de lui en donner les moyens ! Seulement, pour constituer et financer les stocks, acheter de la matière première ou bien conquérir de nouveaux marchés ou clients, cela nécessite une trésorerie suffisante pour financer le BFR (Besoin en Fonds de roulement) de l’entreprise et poursuivre le cycle d’exploitation. C’est ici que les atouts de l’affacturage au niveau des créances client se démontrent !
Participer au financement d’un investissement, le développement d’un nouveau projet, faire face à des difficultés financières, imprévues ou conjoncturelles… Quel que soit votre cas, la solution d’affacturage peut être la technique de financement la plus adaptée à des besoins de trésorerie ponctuels que rencontre votre entreprise. Surtout lorsqu’il n’est pas possible de faire appel à une banque ou un établissement de prêt pour obtenir un emprunt classique :
En souscrivant à ce type de service, l’entreprise a une assurance sur ses encaissements. Elle se prémunit contre les mauvais payeurs, les retards de paiement à répétition, ou les non-paiements. C’est en effet à l’organisme d’affacturage de fournir l’assurance d’être payé, de prendre en charge le risque financier et de s’organiser pour recevoir les paiements de l’affacturé. C’est donc un bon levier à adopter contre les impayés.
Bien que ces organismes soient spécialisés dans ce type de procédures, elles ont tendance à vérifier l’insolvabilité et la situation financière de leurs clients avant de les prendre en charge.
« Le temps, c'est de l’argent ». Gérer la totalité de la facturation client peut être extrêmement chronophage en fonction de l’étendue de votre clientèle, ou de ses habitudes à respecter plus ou moins à la lettre les délais de paiement. L’affacturage permet donc de soulager vous, ou votre équipe, d’une importante charge de travail administratif : suivi des factures, relance, vérification de l’encaissement…
Le coût de l’affacturage
Déléguer une partie de la gestion administrative et surtout une part de risque a forcément un coût. En effet, l’entreprise d’affacturage vous proposera ses services d’avance de trésorerie et de recouvrement de créances moyennant frais de gestion, commissions d’affacturage, mais également commissions de financement. Aujourd’hui, de plus en plus de solutions d’affacturage existent, avec chacune leur modèle économique, comme BNP Paribas Factor par exemple.
C’est donc un véritable calcul à faire ! Avant de signer un contrat d’affacturage, examinez vos besoins et vérifiez que faire appel à ce type de société de factoring ne soit pas trop coûteux pour votre entreprise.
Si dans certains cas l’affacturage est moins onéreux qu’un découvert bancaire avec des agios importants, dans d’autres cas, il vaudra mieux privilégier un autre mode de financement à court-terme.
Mettre en place un suivi du factoring
Faire appel à une entreprise spécialisée en affacturage ne vous dispense pas d’un strict suivi administratif.
Chaque mois, vous devrez en effet sélectionner par vous-même les factures que vous souhaitez transférer au factor. Aussi, vous devez vérifier que ce dernier vous verse les montants négociés pour chaque créance en fonction des commissions et des frais de dossier.
Toutes les factures ne peuvent pas être incluses à l’export fait aux sociétés d’affacturage. En effet, les créances dites « affacturables » sont uniquement celles qui ont été émises et sont non échues à l’instant t.
Vous ne pourrez donc pas transmettre les créances délicates ou les factures pour lesquelles vous auriez des litiges en cours avec vos clients.
Par définition, l’affacturage confidentiel est une méthode utilisée lorsque l’entreprise ne souhaite pas divulguer à ses clients qu’elle utilise ce service. C’est notamment souvent le cas pour les entreprises qui souhaitent garder la gestion du poste client.
Comment cela fonctionne-t-il ?
C’est assez simple, une fois que vous avez facturé votre client, le factor honore sa créance sous 24 à 48 h. Ensuite, votre entreprise recevra le paiement du client plus tard, et reversera ce montant au Factor. L’entreprise a donc encaissé plus rapidement en conservant sa gestion de clientèle.
Basé sur le même principe que l’affacturage confidentiel, la seule différence est qu’ici le client est au courant que la facture est passée par un factor. Cependant, il va donc toujours payer directement son fournisseur.
Le reverse factoring ou affacturage inversé est un affacturage classique, mais initié par le client pour fidéliser ses fournisseurs. Pour être plus clair, l’affacturage inversé est utilisé lorsqu’une entreprise souhaite sécuriser ses relations avec ses fournisseurs (ou toute sa chaîne d’approvisionnement).
Comment ça fonctionne ?
Lorsque l’entreprise fait une commande à un fournisseur, elle fait appel à un Factor qui règle les factures émises (ou les créances cédées) sous 24 à 48 h. Ensuite, c’est à l’entreprise de payer le Factor à la date d’échéance de la facture. Cela permet :
Pour effectuer du reverse factoring, il faut que l’entreprise cédante (soit le client dans notre cas) ait un chiffre d’affaires d’un montant minimum de 20 millions d’euros.
Soan, la solution de gestion financière qui vous accompagne au quotidien.
Merci d’avoir pris le temps de lire notre article ! N’hésitez pas à visiter notre blog et notre FAQ 🙂
Rendez-vous sur le blog Soan ou abonnez-vous à nos réseaux sociaux : LinkedIn, Facebook ou Youtube.